Territoires / chercheurs : la part des bailleurs sociaux dans les transactions foncières franciliennes
À l’échelle des dix dernières années, la part relative des organismes de logement sociaux (OLS) dans les mouvements du marché foncier d’Île-de-France s’effrite visiblement : c’est l’une des conclusions de l’étude menée par le chercheur Alexandre Coulondre, en partenariat avec l’AORIF, dans le cadre de la collection “Portraits de territoire - Chercheurs”.
Cette tendance, intuitivement ressentie par nombre de bailleurs sociaux, se lit à travers l’analyse des données DV3F de la DGFIP. Ils correspondent à une baisse d’environ 15 hectares de foncier par an acquis par les OLS (de 75 à 60 hectares annuels), qui ne représentent d’ailleurs qu’une frange d’un marché foncier beaucoup plus importants (entre 3000 et 4500 hectares changent de main chaque année).
S' il s’explique par exemple par la montée des acquisitions menées en VEFA auprès de promoteurs, le mouvement cache quelques autres phénomènes : les fonciers acquis sont plus petits, et moins centraux. Alexandre Coulondre observe notamment un regain de la deuxième couronne, parallèle à une baisse nette des transactions en proche banlieue parisienne. Le “sourcing” de ces fonciers est également étudié : la part acquise auprès d’aménageur publics ou de collectivités diminue en tendance, tandis que celle acquise auprès d’aménageur privés, augmente sensiblement.
Cette étude a été dévoilée et mise en débat à l’occasion du Congrès Hlm, organisé à Paris en septembre 2025. Le temps d’échange animé par Hugo Christy réunissait :
Alexandre Coulondre (Chercheur indépendant, associé au Lab’Urba),
Laurent Lorrillard (Antin Résidences, Vice-président de l’AORIF),
Delphine Valentin (IDF Habitat, Déléguée départementale Val-de-Marne, AORIF)
Anne-Katrine Le Doeuff (Déléguée générale de l’AORIF)
L’étude intégrale est à retrouver sur ce lien (PDF).