“Risque” : une contribution aux 101 mots de l’adaptation.

Paru fin 2025 sous la direction éditoriale de l’Atelier Franck Boutté, Les 101 Mots de l’Adaptation (édition Archistorm) invite professionnels et auteurs à se saisir d’un terme clé relatif à la question de l’adaptation au changement climatique. Cette notion essentielle pour affronter les conséquences d’un monde à +2, +3, +4°C et au-delà reste un champ nouveau, jusqu’il y a peu minimisé par rapport à la mère des batailles : l’atténuation.

Elle n’est pourtant pas sans ambiguïté : comme le rappelle Franck Boutté, l’adaptation est une stratégie visible, rapide, efficace, et donc payante du point de vue politique. Plus en tout cas que l’atténuation, dont l’impact ne peut être que global et incertain, et qui peut induire une part de sacrifices pour les habitants. L’une et l’autre doivent d’ailleurs être idéalement menées de concert - étant entendu que les deux stratégies peuvent pourtant être contradictoires.

Parmi les 101 termes explorés, Hugo Christy revient sur celui de Risque. Extrait :

Dans les sciences sociales, chez les assureurs, on évalue classiquement le risque par une formule simple : le dommage (humain, matériel…) causé par un événement, multiplié par sa probabilité d'occurrence. Une invasion extraterrestre pourrait décimer l’espèce humaine en un tir de rayon laser, mais cela semble hautement improbable : le risque est donc faible. En comparaison, les vagues de chaleurs font beaucoup moins de morts, quelques centaines ou milliers, mais on s’attend à ce qu’elles soient de plus en plus fréquentes - tous les ans, voire plusieurs fois par an. Le risque est donc nettement plus élevé. 

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