Et pourtant, ils logent !
Et Pourtant Ils Logent est la restitution d’un travail d’enquête mené par une quarantaine de professionnels du logement français, issus de tous champs, dans le cadre des Ateliers d’IDHEAL.
Il retrace 7 enquêtes sur la catégorie statistique du “logement non-ordinaire” : squats, camping, pensionnats, casernes, habitat temporaire, hébergement d’urgence... Des réalités marginales représentant, additionnées, une part conséquente du parc de logements français, et, donc, de la réalité de nos concitoyens.
La démarche d’ateliers et le livrable ont été imaginés et pilotés par Hugo Christy et Paul Citron, pour et avec l’Institut des Hautes Études pour l’Action dans le Logement (IDHEAL).
Que ce soit au camping, dans des squats, des habitats temporaires, des hotels ou le canapé d’un.e ami.e, des centaines de milliers de nos concitoyens habitent dans ce qui n’est pas reconnu comme un logement conventionnel. Précaires ou de long-terme, ces solutions (qui sont aussi souvent des problèmes) sont tantôt subies, tantôt choisies. Formes collectives, formes légères, formes adaptables ou flexibles, ce sont très souvent des expédients, choisis faute de mieux, mais qui peuvent néanmoins jouer un rôle important dans un parcours résidentiel.
En se gardant de les idéaliser, il a paru important de les examiner d’un œil curieux : peut-être que ces “logements non-ordinaires”, comme les appelle l’INSEE, ont quelques choses à nous apprendre - sur notre société, sur les solutions de débrouille qui se développent face à la crise, sur les trous dans la raquette laissés béants par le monde du logement.
Etudiées sans naïveté ni condamnation a priori, ces formes de logements donnent à voir l’extrême variété des modes d’habiter alternatifs à l’appartement ou à la maison individuelle classique. En nous sortant de nos références conventionnelles, elles nous rappellent aussi qu’avant d’avoir une forme, le logement est avant tout affaire de fonction : ils ne sont pas des logements, du moins pas des logements comme les autres... et pourtant, ils logent.